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Interdiction des arômes dans les cigarettes électroniques au Québec

Les arômes des e-liquides dans les cigarette électronique

La nouvelle loi sur la suppression des arômes dans les produits de vapotage, proposée par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, suscite l'inquiétude des propriétaires de magasins spécialisés dans la vente de ces produits. En effet, selon Manuel Lavallée, propriétaire des magasins eVape de Sorel-Tracy et Contrecœur, cette loi risque de causer la fermeture de la plupart de ces magasins dans les six mois suivant son adoption. En effet, la vente de produits de vapotage aromatisés représente 80% des ventes de ces magasins, et leur interdiction pourrait donc mettre en péril leur viabilité économique.

Cependant, cette interdiction ne résoudra pas nécessairement le problème de l'attrait de la vape chez les jeunes, souligne Manuel Lavallée. En effet, comme pour le tabac, les adolescents pourraient continuer à se procurer des produits de vapotage de différentes façons, notamment par le biais d'amis plus âgés ou de la contrebande. Par conséquent, certains propriétaires de magasins de vapotage estiment que l'interdiction des arômes ne fait que pénaliser les adultes qui souhaitent utiliser ces produits comme alternative au tabac, sans pour autant résoudre le problème de la consommation de tabac et de vapotage chez les jeunes.

Dans ce contexte, certains acteurs de l'industrie de la vape appellent à une réglementation plus nuancée, qui prendrait en compte à la fois la nécessité de protéger les jeunes de l'attrait de ces produits, tout en permettant aux adultes d'accéder à des alternatives moins nocives que le tabac. Une telle réglementation pourrait inclure, par exemple, des mesures de prévention plus ciblées pour les jeunes, des restrictions sur la publicité et la promotion des produits de vapotage, ainsi qu'une offre de produits moins attractifs pour les jeunes, tout en laissant aux adultes la possibilité de choisir des produits aromatisés.

Un pont vers les achats en ligne

Manuel Lavallée, propriétaire d'un magasin de vapotage, estime que la suppression des arômes dans les produits de vapotage entraînera la fermeture de nombreux magasins spécialisés dans les six mois suivant l'adoption de la loi. Il pense que l'interdiction des saveurs ne résoudra pas le problème des jeunes qui vapotent, car ces derniers se procureront toujours des produits aromatisés par d'autres moyens. Il trouve injuste que les magasins spécialisés n'aient pas le droit de vendre en ligne, contrairement à d'autres provinces comme l'Ontario. M. Lavallée admet que les jeunes vapotent souvent des produits contenant de la nicotine, mais il affirme que son entreprise doit se conformer à des règles très strictes. Il soutient que les jeunes ne fréquentent pas les magasins spécialisés, mais trouvent des produits de vapotage dans les dépanneurs. Il pense que le modèle ontarien, où seules les boutiques de vapotage sont autorisées à vendre des cigarettes électroniques, est la meilleure méthode. Malgré sa déception quant à la décision du gouvernement de supprimer les arômes, il estime que la réduction des risques est importante pour les fumeurs. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a annoncé quatre mesures, dont l'élimination des saveurs dans les produits de vapotage, pour rendre ces produits moins attractifs. La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac approuve cette décision.

 

 

 

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